A quoi sert l’échauffement sportif avant la pratique ?
Un échauffement physique est d’abord un réveil psycho-physiologique qui se déroule en plusieurs étapes qui entraînent plusieurs changements physiologiques qui vont préparer le corps à un effort progressif et maximal :
Amener le corps à une température plus élevée, améliorer la fluidité du sang et faciliter la circulation du cœur vers les muscles. En effet, avec les exercices d’intensité modérée les vaisseaux sanguins se dilatent et accentuent l’oxygénation des muscles. La température du corps et plus particulièrement celle des muscles augmente alors.
Augmenter l’élasticité musculaire, tendineuse et ligamentaire, nécessaires à l’effort. En effet, l’augmentation de température réduit la viscosité du « sarcoplasme » dans lequel baignent les cellules musculaires, et celle du liquide lubrifiant ("synovie") contenu dans les articulations.
Eviter bon nombre de claquages (lésions musculaires très douloureuses et invalidantes, touchant notamment les biceps et les ischios). En effet, on constate une augmentation de l’activité enzymatique qui favorise l’élasticité des fibres musculaires et des tendons.
Préparation psychomotrice avec une amélioration de la coordination motrice, en mettant en alerte les systèmes d’informations et de régulations, qu’ils soient conscients (comme la vue), ou inconscients (comme les récepteurs kinesthésiques logés dans les tendons)
Sur le plan purement sportif, ces conditions là entraînent :
1. un accroissement de la vitesse et de la force de contraction des muscles.
2 - un gain dans l’amplitude des mouvements
Les différentes étapes de l’échauffement sportif
Ce qu’il faut savoir : plus l’activité va être intense et solliciter les muscles, plus il faut s’échauffer. On retient habituellement que la durée d’un échauffement ne doit pas être inférieure au quart d’heure.
La phase d’échauffement doit impérativement comporter deux parties :
1. échauffement d’ordre général visant à la fois à la mobilisation de l’appareil musculaire et à l’amélioration de la souplesse (prévention des accidents) en particulier articulaire (augmentation de l’amplitude des gestes). Cette phase comporte trois aspects essentiels :
Augmentation du rythme cardiaque et de la température corporelle. On favorisera les exercices physiques à faible intensité qui sollicitent les grosses masses musculaires gourmandes en oxygène (fessiers, quadriceps...) tels que le footing, ergcycle...
Mobilisation de la souplesse de la colonne vertébrale, des épaules et du bassin avec des exercices qui sollicitent des muscles de façon plus spécifique tels que flexion/extension, pas bondissants...
Sollicitation de la musculature avec une phase d’étirement.
2. échauffement d’ordre spécifique à la pratique sportive (reprenant la motricité particulière du sport pratiqué)
Les exercices vont se faire avec une intensité croissante qui va tendre vers l’intensité des efforts à venir (entraînement/compétition). Il faut que le rythme cardiaque soit légèrement plus bas en fin d’échauffement que celui de la phase d’effort à accomplir.