Le régime alimentaire
Je ne le répéterais jamais assez, l’intérêt princeps du programme est non seulement de faire perdre du poids mais surtout d’entraîner une modification des habitudes alimentaires et de l’hygiène de vie. Ainsi, cette perte de poids doit impérativement être maintenue dans le temps pour que l’effet purement « esthétique » de la perte de poids (certe non négligeable !) soit accompagné d’un effet protecteur sur la santé en règle générale et le système cardiovasculaire en particulier.
L’application d’un régime alimentaire va permettre une réduction du poids qui peut être relativement rapide dans un premier temps puis, après s’être stabilisé, devient beaucoup plus progressive. Il est important que le médecin et/ou le diététicien apporte ces informations à son patient de manière à ce que celui-ci apporte une modification comportementale.
Quantitativement, la ration calorique de l’alimentation doit être diminuée de 25 à 30% par rapport aux apports antérieurs soit une diminution de 600 kcal par jour sans descendre en dessous de 1200 à 1400 calories par jour (correspondant à la dépense du « métabolisme de base »), autorisé uniquement dans le cadre d’une hospitalisation.
Je ne suis pas favorables aux régimes pauvres en calories de types « régimes protéinés » lorsque leur durée excède 5 jours. Lorsqu’ils sont plus prolongés, ils permettent certe une baisse importante et rapide de poids mais les rechutes sont importantes à long terme et le bénéfice au niveau de la prévention cardiovasculaire ne sont pas démontré. Par contre, comme nous le verrons plus loin (lien vers la phase protéinée) ce programme alimentaire pourra être pratiqué durant une courte période pour donner un « coup de fouet » à votre organisme. Attention toutefois car ceci est déconseillé pour les personnes qui ont des troubles des conduites alimentaires ou une insuffisance rénale.
Le meilleur régime est de loin celui que le sujet en surpoids peut suivre sans problème, sans frustration ni effort, même si certains écarts sont inéluctables (plaisir de saveur). Une réelle prise de conscience « alimentaire » doit être réalisée de façon à ce que le sujet puisse lui-même réguler sa consommation alimentaire en fonction de la connaissance qu’il a des aliments. Ce difficile équilibre est à trouver entre des considérations économiques et sociales, psychologiques, mais aussi en fonction des goûts. Le but est d’éviter les prises alimentaires rapides et abondantes (hyperphagies compensatrices) souvent pratiquées à l’occasion d’un « manque » ou d’un « vide » ressenti par le sujet et responsables de la survenue d’importantes fluctuations du poids, l’objectif étant de prendre en compte les problématiques et difficultés alimentaires pour modifier la relation alimentaire.
Globalement, l’attitude alimentaire adaptée consiste à limiter les graisses, favoriser la consommation de fruits et de légumes (apport en fibres), maîtriser la consommation de féculents, de boissons sucrées et alcoolisées. La notion d’index glycémique des aliments est capitale dans ce programme.